poème hommes

Les héros

Les héros sont trop vieux
Et leurs jours sont comptés
Pas de paix en ces lieux
Où l’histoire est contée

Les héros sont trop vieux
Et les hommes entêtés
Trop de gens ambitieux
Pas question de bonté

Les héros sont trop vieux
Et la terre fatiguée
Le monde est ennuyeux
La vie trop étriquée

Les héros sont trop vieux
Les chevaliers tués
Dans cet homme orgueilleux
Rien n’est bon à puiser

Les héros sont trop vieux
Et sont désespérés
Les hommes sont envieux
Et sont mal inspirés

Le héros qui se meurt
Voit pour lui succéder
Des hommes sans valeurs
Egoïstes évidés

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Les autres

Les autres nous dévorent
A petits feux, à petit torts
Et nous sans réagir
Acquiesçons d’un soupir

Et les autres utilisent
Notre vie, notre temps
Et nous culpabilisent
De n’en pas faire autant

Les autres nous sont gré
De n’être que pour eux
Un outil délabré
Mais qui les rend heureux

Les autres nous oublient
Quand ils n’ont plus besoin
Quand les années nous plient
Et que l’amour est loin

Les autres nous enterrent
Parce qu’ils sont obligés
Pour une fois de faire
Pour nous mines affligées

Les autres continueront
De vivre le bonheur
Et puis nous oublieront
Nous n’étions pas des leurs

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Achronie

Torrent de sang qui vient de tes frères
Fleuve impétueux que tu provoquas
Démons de la terre que tu évoquas
Enfants mal nourris que tue ta colère
Infinie

Tu déchaînes tes hordes barbares
Sur l’amour, sur la paix, ceux différents
Ceux que tu montres du doigt aux enfants
Qui comme toi ont cette horrible tare
Infamie

Resurgit d’un passé qui fut oublié
L’hydre de tes haines te consume
L’ignorance et la peur tu assumes
La mort de ceux qui ne veulent se plier
Achronie

La faim au cœur et au ventre la peur
Ces enfants meurent, innocents aux mains noires
Ballonnés de pitié, de mémoire
Amaigris, silhouettes d’une horreur
Infinie

Le gras au cœur et au ventre l’envie
Tes enfants mangent comme s’ils allaient mourir
Et ballonnent à défaut de maigrir
Obèses et repus pour une courte vie
Infamie

Resurgis d’un passé qui fut oublié
Tes enfants qui sont nés où l’on mange
Voient périr l’affamé qui dérange
Par son silence de supplicié
Achronie

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Trêve

Ne soit plus tourmenté
Des fantômes du passé
L’homme a le cœur hanté
C’est déjà bien assez

N’être plus désespoir
C’est attendre ce soir
Oublier les déboires
Et penser à se voir

Laisse l’homme dans la nuit
C’est suffisant pour lui
De savoir qu’il t’ennuie
Et que toi point ne fuit

Regarde ce monde
Pour celui qui sonde
L’homme est eau profonde
Laide mais féconde

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Homo Necrophilus

Le monde se meurt
Est arrivée l’heure
De se retourner
Aux jeunes années

L’homme devenu fou
Veut contrôler tout
Violant la nature
Brisant le futur

Le monde finit
En lente agonie
Ou déjà la vie
N’est plus paradis

L’homme devenu roi
D’un monde sans foi
Gouverne sans lois
Un cadavre froid

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.