Mes mains

Perplexes d’abord, elles caressent tes cheveux
En hument l’arôme, en goûtent la saveur
Découvrent leurs mystères, décuplant leur ardeur
Et elles descendent leurs mèches, recouvrant tes yeux
Tes paupières sont closes, sur un univers
Et tes joues sont roses, sur ton visage ouvert
Elles jouent sur ton cou, qui doucement palpite
Au rythme de mon cœur, qui follement s’agite
Elles tremblent, traversant ta douce vallée
Comme si les deux collines elles voulaient avaler
Elles contournent ces formes douces et rondes
Et remontent effleurantes vers leurs pointes dressées
Sur lesquelles elles s’affaissent, tendres, harassées
Pour un temps épuisées par ce nouveau monde
Puis elles ressuscitent à l’envie de te voler
Quelques soupirs, quelques frissons, de t’éveiller
Elles survolent, tournoyantes, le terrain fertile
Que dans un futur enviable nous cultiverons
Leur folle danse s’arrête un instant au nombril
Elles contemplent la page fermée d’un livre
Qui parle de la vie et que nous ouvrirons
Puis de ces pensées enfin elles se délivrent
Et reprennent, songeuses, leurs évolutions,
Arrivant de l’Olympe à l’ultime rempart
Qu’elles traversent, furtives, survolant le mont
Et plongent en ce lieu qui deux jambes séparent
Dans ce divin calice qui t’a été donné
En l’espace d’un frisson leur destin fut scellé :
Se voulant sortilèges, elles furent ensorcelées
Se croyant magiciennes, elles furent envoûtées
Et tu ouvres les yeux, endormie, étonnée
Me faisant l’offrande d ‘un bout d’éternité…

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

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