Perles de la justice

La passion de Gilles de Rais

Les perles : la justice

Gilles de Rais (1404-1440), maréchal de France, compagnon de Jeanne d’Arc, mais prince de l’horreur, voue une même passion au crime et à la débauche, sur fond de magie noire. Il crée une « Fondation des Saints Innocents », mais quotidiennement dans les tours sombres de ses châteaux de Champtocé, de Machecoul et de Tiffauges, avec quelques-uns de ses complices avertis, il pratique son sport préféré qu’il résume ainsi joliment, lors de son procès : « … couper la tête des jeunes enfants… séparer la tête… enlever les membres… les fendre pour en voir les entrailles… les attacher à un croc de fer pour les étrangler… » Gentil garçon.

La condamnation du Saint

Les perles : la justice

Modèle d’hypocrisie, le faux dévot François Desrues empoisonne une mère et son fils. Quand, le 30 avril 1777, il est condamné à être roué vif et brûlé, Desrues marche vers l’échafaud avec la résignation des premiers chrétiens.

Devant le crucifix qu’on lui tend alors, il s’écrie : « Ô homme ! Je vais donc souffrir comme toi ! »

Bonnot comédie club

Les perles : la justice

De 1911 à 1913, une bande de malfaiteurs réputée anarchiste terrorise Paris. Le premier gang motorisé entre dans la légende. Mais la « bande à Bonnot » est finalement arrêtée. Bonnot est mortellement touché. Le 21 avril 1913, ses complices Soudy, Callemin, dit Raymond la Science, et Monier sont guillotinés. Soudy s’écrie : « Pas de chance ! » Monnier salue la foule : « Adieu à vous tous, messieurs, et à la société ! » Raymond la Science plastronne : « C’est beau, n’est-ce pas, l’agonie d’un homme ? »

La curiosité de Charlotte

Les perles : la justice

Quand Charlotte Corday monte à l’échafaud, Sanson, son bourreau, s’efforce de lui masquer la guillotine, afin qu’elle ne la voie pas. D’un mouvement d’épaule, Charlotte Corday le repousse : « Laissez ! lui lance-t-elle. J’ai bien le droit d’être curieuse. J’en ai jamais vu ! »

Un contrat décapitant

Les perles : la justice

Condamné à mort le 12 novembre 1835, Pierre- François Lacenaire, le dandy criminel, se tourne vers son avocat, qui s’efforce de reculer l’heure de la guillotine : « N’insistez pas, maître, j’ai un contrat avec l’échafaud ! »