Blagues paysans

Soigner par les sangsues

La fermière profite de son passage au bourg pour remercier le médecin qui vient de soigner son mari.
– Vous avez sauvé la vie de mon époux, docteur.
– J’en suis heureux.
– Depuis que vous lui avez prescrit des sangsues comme médecine naturelle, il se porte beaucoup mieux.
– Je vois qu’il les supporte bien.
– Au début, ça n’a pas été facile, mais maintenant que je les fais à la vinaigrette, il en redemande.

La clôture du cimetière

Le conseil municipal d’un petit village se réunit pour voter la pose d’une clôture autour du cimetière. Après un long débat houleux, le maire décide de trancher :
– À quoi servirait une clôture ? Ceux qui sont dedans ne peuvent pas en sortir et ceux qui sont dehors ne tiennent pas à y entrer.

La prière de l’âne

Tous les jours, un paysan se rend à dos d’âne dans son champ situé de l’autre côté de la rivière. Un matin, l’animal s’arrête au beau milieu du cours d’eau. Le paysan a beau jurer, la bête ne bouge pas d’un pouce… De la rive, une lavandière lui crie :
– Au lieu de blasphémer, tu devrais plutôt réciter un Notre Père !
– C’est ça ! Dire une prière ! Et qu’est-ce que je fais si mon âne s’agenouille ?

La lanterne du cantonnier

Un automobiliste demande à un cantonnier :
– Pourquoi avez-vous mis cette lanterne au milieu de la route ?
– Pour que personne ne vienne buter contre ce tas de pierres.
– Et pourquoi ce tas de pierres ?
– Pour poser la lanterne évidemment !

Le coq de la Raymonde

La brave mère Raymonde était fière de sa basse-cour. Mais quelque chose la tracassait. Elle s’en alla donc, un jour, trouver son voisin, le père Alfred :
– Je voudrais, lui dit-elle, que vous m’expliquiez quelque chose ! Depuis trois ans, je mets mes poules à couver sur leurs œufs, et jamais encore je n’ai pu avoir de poussins.
– Eh bien, Raymonde, répondit le père Alfred, ça n’est point la faute à vos poules mais à votre coq.
– À mon coq ? s’écria la mère Raymonde. Mais je n’ai jamais eu de coq !