Un curé de campagne invite chez lui quelques collègues et c’est sa bonne, la vieille Marie, qui sert à table. Elle amène l’entrée et elle dit :
– Messieurs les curés, voici des crudités de mon jardin.
Le curé fait :
– Oh, ma fille, ma fille, vous n’avez pas l’esprit de partage. Il ne faut pas dire de mon jardin, il faut dire de notre jardin.
– Oh, pardon, Monsieur le curé.
Puis arrive le rosbif, et la vieille Marie dit :
– Voici l’excellent rôti de mon boucher avec les haricots tout frais de mon jardin !
– Oh, Marie ! Je ne vais pas vous reprendre pendant tout le repas ! Pas de mon boucher, ni de mon jardin. Dites de notre boucher, de notre jardin ! Compris ?
Alors à la fin, au dessert, il y a la bonne Marie qui arrive :
– Qu’est-ce qu’il y a encore, Marie ?
– Eh bien, Monsieur l’abbé, il y a notre chatte qui est en train de faire ses petits dans notre lit.