Lorsque Gandhi visita l’Union Soviétique, Khrouchtchev l’emmena visiter Moscou dans sa limousine noire de chef d’état, la célèbre Zil.
Khrouchtchev avait des choses à dire à Gandhi sur son pays qu’il avait visité quelques temps auparavant. Il était vraiment très remonté sur l’hygiène désastreuse dans les rues indiennes :
« La dernière fois quand j’étais à Delhi », lui dit Khrouchtchev, « j’ai vu des excréments humains partout sur les trottoirs. Jamais une telle chose n’arrivera ici. »
Le pauvre Gandhi est extrêmement embarrassé par la remarque de Khrouchtchev, mais comme un fait exprès, il aperçoit un homme accroupi, visiblement en train de se vider le gros intestin au plein milieu d’un trottoir au long duquel le cortège de voitures officielles passe.
Gandhi pointe l’homme d’un index triomphal. Khrouchtchev est livide et n’hésite alors pas une seconde :
« Chauffeur, arrêtez-vous et allez coller une balle dans la tête de cet anarchiste ! »
Le chauffeur obéit et arrête immédiatement la voiture. Il prend son pistolet et s’avance vers l’homme qui commet le sacrilège de déféquer sur les trottoirs moscovites, et le doigt sur la gâchette, il échange quelques mots avec lui…
Une minute plus tard, il revient à la voiture sans avoir tiré le moindre coup de feu :
« Monsieur le Président, je ne peux pas tuer cet homme : c’est l’ambassadeur indien ! »