Défense proportionnelle

Deux individus attaquent un passant pour le dévaliser. L’homme se défend comme un régiment à lui tout seul : il cogne, frappe comme un sourd, leur poche les yeux, leur casse le nez. Mais les voleurs finissent par lui prendre son porte-monnaie et se sauvent. Un peu plus loin, ils font le compte de leur butin. Consternation : en tout et pour tout une pièce d’un euro.
– Tu veux que je te dise, dit l’un des deux loubards à son copain, on a eu une sacrée chance ! Parce que ce gars- là, s’il avait eu cinq euros, il nous tuait.

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