Perles des tribunaux

Trop pressé de juger

Les perles : la justice

On reproche à la justice d’être trop lente, mais il lui arrive quelquefois d’être rapide comme l’éclair. Ainsi, un président de cour d’assises, récemment, commença l’instruction d’un procès criminel en l’absence de l’accusé que les policiers n’avaient pas fait entrer. L’avocat, qui essayait vainement de prendre la parole pour le signaler au président, se fit chaque fois rabrouer par un fameux : « Maître, vous aurez la parole. » Ce n’est qu’au moment où, devant une salle hilare, le président se tourna vers l’accusé, qu’il se rendit compte que ce dernier n’était pas dans la salle.

Le mauvais joueur

Les perles : la justice

Les procès d’assises donnent souvent lieu à des joutes oratoires enflammées entre la défense et l’accusation. Mais cette fois, l’avocat général, qui avait réclamé une lourde peine, a refusé de serrer la main de ses adversaires qui venaient d’obtenir l’acquittement de leur client. Il y a des mauvais joueurs partout. Même chez les juges.

La voiture abandonnée

Les perles : la justice

Une affaire de voitures volées. Le prévenu croit se dédouaner de sa culpabilité en affirmant que le véhicule dérobé n’appartenait à personne, quand le président du tribunal l’interrompt et s’adresse à lui sur un ton sentencieux : « Non, monsieur, il n’y a que deux choses qui n’appartiennent à personne : les oiseaux dans le ciel et les poissons dans la mer ! » Un grand moment littéraire.

La pertinence du koala

Les perles : la justice

Dans le concert des banalités ressassées et des choses déjà entendues, il y a parfois un magistrat de conviction très desprogienne pour glisser une touche d’humour.
Répondant à un prévenu, dont les explications étaient pour le moins confuses, le représentant de l’accusation a ainsi lancé :
« Ce monsieur a la pertinence d’un koala neurasthénique traité au Temesta. »

Ce qui a eu le mérite de réveiller le tribunal.

La mosquée incendiée

Les perles : la justice

– Vous avez mis le feu à un bosquet ? demande le magistrat à un incendiaire de soixante ans, un peu dur d’oreille.

Le suspect :
– Non, monsieur le juge, la mosquée, je vous jure, c’est pas moi !