Poésies

Pensée 1

La vie, la mort sont mortes vies
Quand de l’amour on a envie
Partout ailleurs les yeux brûlants
Brisant le silence hurlant
Et mourant la vie, vent la mort
L’amour est fort, le reste a tort

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Désespoir

Me plonger, veule et tourmenté
Nager dans de sombres pensées
Visiter des mondes inconnus
La mort, la vie est l’horreur nue
Me fondre entier dans cet enfer
Où rien n’est que je préfère
Ubiquité noire de la mort
Retraçant le même effort
Isolé dans l’immensité
Réjouis de tout oublier
Ostracisme forcé ou voulu
Us tracé que la vie n’a plus
Morbidité de ce monde
Où sont mortes toutes les blondes
Une nuit passée à vivre
Rustre qui toujours s’enivre
Imbécile qui y a cru
Refus mérité tu as eu

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Quand elle ne veut pas

Quand on la voit elle est si belle
Quand on veut lire dans ses yeux
Quand on écoute ses aveux
Elle apparaît si peu sûre d’elle

Elle ne peut cacher sa faiblesse
Elle ne veut pas se voir vraiment
Elle a si peur et elle se ment
Quand nos agissements la blessent

Quand quelqu’un l’approche tendrement
Quand pour elle il voudrait tout faire
Quand il désire la satisfaire
Elle ne veut pas, évidemment

Elle n’a jamais voulu comprendre
Elle n’a jamais vécu que gris
Elle ne donne que son mépris
Quand le bonheur on veut lui rendre

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Solitaire

Solitaire, ne rêvant que de lui
Et ne pensant qu’à soi, oui, mais pourquoi ?
Pourquoi fuis-tu, fuis-tu même tes amis ?
Pourquoi vis-tu seul, replié sur toi ?

Je l’ignore. Peut-être suis-je ainsi né,
Né pour être seul et m’en trouver mieux.
Pourtant je me souviens de toutes ces années
Que j’ai passé en me voilant les yeux

Me disant que tous je les connaissais,
Et que j’étais comme eux une partie,
Partie d’un tout, d’un monde qui naissait.
Ce monde est né et je me suis enfui.

Solitaire, ne rêvant que de lui
Et ne pensant qu’à soi, il l’est un peu.
Mais de chaque lieu aussitôt parti,
Il cherche celle qui le rendra heureux.

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Les vers holorimes

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On entend par vers holorimes, des vers qui peuvent se lire de deux façons différentes, qui ont un double sens.

Dans ces meubles laqués, rideaux et dais moroses,
Danse, aime, bleu laquais, ris d’oser des mots roses.
Charles Cros

Où dure, Ève d’efforts sa langue irrite (erreur !)
Ou du rêve des forts alanguis rit (terreur !)

Étonnamment monotone et lasse
Est ton âme en mon automne, hélas

L’âme est moirée par mille émois sans torts
La mémoire est parmi les mois, Centaure

Elle sort là-bas des menthes,
La belle Ève à l’âme hantée
Et le sort l’abat démente
L’abbé laid va se lamenter
Louise de Vilmorin

Par le bois du Djinn où s’entasse de l’effroi,
Parle ! Bois du gin ! … ou cent tasses de lait froid
Alphonse Allais

Dans cet antre, lassés de gêner au palais,
Dansaient entrelacés deux généraux pas laids.
Lucien Reymond

Gall, amant de la reine, alla, tour magnanime
Galamment, de l’arène à la Tour Magne, à Nîmes.
Marc Monnier

Aidé, j’adhère au quai; Lâche et rond, je m’ébats
Et déjà des raquets lâchés rongent mes bas
Alphonse Allais

Alphonse Allais de l’âme erre et se fout à l’eau
Ah ! l’fond salé de la mer ! hé ! Ce fou ! Allô !
Alphonse Allais

Ah ! Vois au pont du Loing ! De là, vogue en mer, dante
Hâve oiseau, pondu loin de la vogue… ennuyeuse

À Lesbos, à Tyr, l’évangile est appris
Ah ! Laisse, beau satyre, L’Ève en gilet t’a pris.
David P. Massot

Eau, puits, masseur, raide hui, habit, table, chandelle
Oh ! puis, ma sœur, réduits habitables, chants d’elle.
Gabriel de Lautrec

Le bœuf à la vache d’Alphonse Allais :

D’où te vint
L’air boulot
L’herbe ou l’eau
Doute vain

Ô Seigneur
Quelle panse
Qu’elle pense
Au saigneur

Réponse de la vache d’Alphonse Allais :

J’ai mi-saoule
Gémi sous le
Faix nouveau
Aide ! Grace !
Et, de grasse
Fais-nous veau