blague Paradis
Saint Joseph l’alcoolique
Voilà des centaines et des centaines d’années que le vieux saint Joseph a pris l’habitude de descendre chaque samedi sur terre pour y boire un petit ballon de blanc. Puis un deuxième. Puis encore un autre…
Ce soir-là, il se présente à la porte du paradis bourré comme une huître, l’auréole de travers et le nez plus rouge que jamais.
– Quelle honte ! lui dit saint Pierre. Cette fois, c’est terminé ! Défendu de descendre sur terre.
– Vous rigolez ?
– Non, Joseph, je ne rigole pas. Le Bon Dieu lui-même m’a donné l’ordre de vous interdire de redescendre, à l’avenir.
– Pour toujours ?
– Pour toujours.
– Pour les siècles des siècles ?
– Pour les siècles des siècles. Amen.
– Très bien ! dit saint Joseph, furieux. Puisque c’est comme ça, vous l’aurez voulu. Marie ! Les bagages, le petit ! Nous partons !
Les arrivées du Paradis
Un très mignon petit angelot tout blond et tout bouclé vient voir saint Pierre pour son rapport quotidien.
– Alors, demande ce dernier. Beaucoup de monde, aujourd’hui ?
– Oh oui, saint Pierre, répond l’angelot. Il est arrivé un roi, deux évêques, trois sénateurs, un écrivain et un acteur américain, Rudolph Valentino.
– Mon Dieu ! glapit Saint Pierre d’une voix aiguë. Rudolph Valentino ! Et moi qui suis toute décoiffée !
La médaille en vitesse
Un jeune homme vient d’acheter une voiture et le curé, qui le connaît et l’aime bien, lui donne une médaille de saint Christophe :
– Tiens, prends ça et ne roule pas à plus de cent dix kilomètres à l’heure. La médaille te protégera.
– Et si je fais du cent cinquante à l’heure, elle me protégera aussi ?
– Quand tu arriveras au Paradis, tu pourras peut-être entrer sans faire la queue.