blague métamorphose

Jugement gabonais

Les perles : la justice

Maître Maurice Garçon s’en alla un jour plaider au Gabon pour un M. Bikye, accusé d’homicide par imprudence à l’encontre d’un M. Akoué. Il en ramena cette merveille d’argumentation :

« Attendu que M. Bikye s’est rendu à la chasse vers 16 heures, qu’il entendit des cris de singes, qu’il se posta dans la grande forêt, qu’il vit venir à lui un chimpanzé, que celui-ci s’approchant de plus en plus en hurlant, M. Bikye se vit dans l’obligation de le charger à la tête d’un coup de feu, que le chimpanzé tomba et fit plutôt entendre un cri d’homme, qu’il s’affaissa et mourut sans rien dire, qu’alertés les villageois vinrent, reconnurent et transportèrent le corps de M. Akoué…

Attendu qu’il est de notoriété publique au Gabon que les hommes se changent soit en panthère, soit en gorille, soit en éléphant…

Attendu que le tribunal a l’entière conviction que M. Akoué s’est transformé en chimpanzé en forêt et que M. Bikye, notable, ancien combattant largement décoré, ne pouvait pas tirer en plein jour sur un homme contre lequel il n’avait aucun antécédent défavorable…

Déclare M. Bikye non coupable. »

Le traitement amoureux

– Docteur, mon mari est venu vous consulter il y a un mois. Or, depuis, il n’est plus le même.
– Expliquez-moi ça, demande le médecin.
– Voilà : avant il était tendre et amoureux, il me prenait le menton, m’embrassait, me cajolait, me disait des choses agréables, que j’étais sa reine, sa beauté, sa merveille. Maintenant, il rentre de plus en plus tard à la maison, ne me regarde même plus, me parle brutalement. Ce n’est plus le même homme ! Alors je suis persuadée que c’est votre traitement qui l’a changé à ce point.
– Eh bien, madame, le traitement n’y est pour rien. Je ne lui en ai d’ailleurs pas donné. Je lui ai juste prescrit de porter des verres de contact.