Les animaux de la jungle s’emmerdent quelque peu et décident de construire un bordel. Tout se passe bien, les affaires tournent. Un soir des coups répétés à la porte. Mère maquerelle hippopotame va ouvrir et découvre un petit lapin blanc venu là tout excité pour tirer son coup. « Pas de problème lui dit mère maquerelle. »
Puis elle va de chambre en chambre mais toutes les prostituées sont occupées. Toutes sauf pute-boa. « Écoute on a là un nouveau client, un lapin. Alors je connais tes instincts mais déconne pas, va pas faire crouler le commerce, retiens toi de le bouffer. »
Le lapin entre, pute boa à juré ses grands dieux qu’elle ne l’avalerait pas. Mais mère maquerelle n’a pas confiance. Elle reste derrière la porte une oreille aux aguets… Et ça ne rate pas elle entend un bruit de succion plus que suspect.
Elle entre en trombe, le lapin est déjà dans la pute boa. Mère maquerelle secoue de toute ses force cette dernière et arrive à lui faire recracher le client.
Et le petit lapin blanc sort de là, tout gluant, pupilles dilatées, l’air ravi en gueulant : « PUTAIN CETTE PIPE ! »
Dans une maternité, une femme vient d’accoucher. Une infirmière se rend dans la salle où attendent, avec fébrilité, plusieurs futurs pères. Elle questionne : – Lequel d’entre vous est l’illusionniste ? – C’est moi. – Félicitations ! Vous êtes le papa d’un beau lapin de quatre livres.
Un prestidigitateur avait été engagé sur un superbe navire pour participer à l’animation de croisières de luxe en Méditerranée. Les participants changeaient chaque semaine et le prestidigitateur reprenait donc les mêmes tours de magie de façon hebdomadaire. Seul le perroquet du capitaine, qui avait vu les mêmes numéros pendant plusieurs mois, commençait à montrer des signes de lassitude.
Un soir, le volatile se mit en tête de gâcher le numéro et attendit le moment le plus propice. Il vint se poser près de la scène et, au beau milieu d’un tour de magie, cria à l’assistance : – Regardez, ce n’est pas le même chapeau. Celui dans lequel est enfermé le lapin est sous la table.
Le magicien, énervé, poursuivit tout de même avec son grand tour de cartes. Le perroquet hurla cette fois : – Pourquoi n’y a t-il que des as de pique dans ton jeu ?
Peu après, l’oiseau cria : – Tu parles d’un tour… Tout le monde sait que tu utilises un effet de miroir pour faire apparaître et disparaître ces fleurs.
Le public, d’abord amusé par ces révélations, se mit au bout d’un moment à huer le pauvre artiste qui finit par quitter la scène.
Le prestidigitateur était furieux mais comme c’était le perroquet du capitaine, il n’y avait pas grand chose à faire.
Le lendemain, après une série d’avaries, le bateau coula. Le magicien avait pu survivre en s’accrochant sur quelques planches de bois qui flottaient à la surface de la mer. Le perroquet avait également trouvé refuge sur ce radeau improvisé.
Mais comme ces deux-là étaient fâchés, ils n’échangèrent pas un mot pendant trois jours. Au matin du quatrième, le perroquet affamé finit par dire : – OK, j’abandonne, tu as gagné… Où est passé le bateau ?