– Je suis encombrée, dit une dame à sa petite fille, en montant dans l’autobus. Tiens, fouille dans mon sac et donne une pièce de deux euros au receveur pour payer nos billets.
– Oui, maman, fait la gamine, c’est bien de la fausse pièce dont tu essaies de te débarrasser depuis trois ans que tu veux parler ?
En fouillant dans son porte-monnaie, une dame s’écrie :
– Quelle malhonnête cette bouchère ! Regarde ce qu’elle m’a refilé, en me rendant ma monnaie : une fausse pièce de deux euros.
– Comment peut-on avoir des idées pareilles ! enchaîne son mari. J’en ai honte pour elle.
– Qu’est-ce que je fais de cette pièce ? Je la jette ?
– Surtout pas. On la donnera dimanche prochain, à la messe, quand ils feront la quête.
– Moi, affirme une dame, j’ai trouvé un truc infaillible quand un représentant veut absolument s’introduire chez moi, pour me vendre un aspirateur ou une encyclopédie en vingt volumes dont je n’ai aucun besoin. Je lui dis :
« Entrez donc, cher Monsieur. Je serai ravie de vous écouter, pendant que vous me présenterez vos articles. C’est seulement au moment de vous régler la première de vos trente-six mensualités faciles que cela risque de se gâter. Voyez-vous, après avoir émis d’innombrables chèques sans provision, je suis interdite de chéquier. Et, comme argent liquide, je ne dispose que des billets de 100 euros que mon mari avait dissimulés sous une latte du plancher avant d’être condamné à quinze ans de réclusion pour émission de fausse monnaie ».
