N’ayant rien abattu le jour de l’ouverture de la chasse, un chasseur achète un lièvre chez le boucher.
De retour, chez lui, il remet triomphalement la pièce de gibier à sa femme. Elle inspecte alors l’animal et remarque :
– Tu as bien fait de le tuer aujourd’hui. Dans quelques jours, il aurait été immangeable.
Jean rentre de la pêche, bredouille une fois de plus, et comme d’habitude, il s’arrête chez le poissonnier pour acheter les deux belles truites qu’il rapportera triomphalement à la maison.
– Ah, bonjour, m’sieur Jean, lui dit le poissonnier un peu gêné. Votre femme vient de téléphoner : si vous pouviez lui faire croire que vous avez pêché aujourd’hui un beau saumon, ça l’arrangerait beaucoup.
César est assis au bord de l’étang depuis bientôt quatre heures et n’a encore rien pêché. Arrive Marius juste au moment où César sort sa canne de l’eau pour la relancer.
– Tu ne prendras jamais rien, té fada, ton asticot, il est en plastique ! dit Marius.
César est furieux :
– Chut ! Si tu n’avais rien dit, ils ne l’auraient pas su, les poissons !
On parle, entre femmes, de maris volages.
– Moi, dit l’une, j’ai une confiance totale en Marcel.
– Tout de même, quand il part une journée entière en te disant qu’il va pêcher à la ligne, qu’est-ce qui te prouve qu’en fait, il n’en profite pas pour rejoindre son amie à son domicile ?
– Ça, je suis bien sûre que non !
– Et pourquoi ?
– La preuve qu’il va réellement à la pêche, c’est qu’il ne rapporte jamais de poissons.
