Perles de la justice

Les explications de Toubon

Les perles : la justice

Le ministre de la Justice Jacques Toubon, un rien désarçonné par quelques vacances judiciaires, n’hésite pas à envoyer un hélicoptère aux frais de l’État dans les neiges de l’Himalaya pour quérir le procureur de la République Laurent Davenas et lui demander, toutes affaires cessantes, son conseil éclairé sur une enquête sensible en cours : les salaires versés en 1994 à Xavière Tiberi, épouse du maire de Paris. Jacques Toubon aura beau déployer ensuite les plus vertigineux efforts d’explication, rien n’y fera. Cela sent la pression politique à plein nez.

Le prix de la faute

Les perles : la justice

Xavière Tiberi, l’épouse du maire de Paris, signe un rapport sur la francophonie concocté pour le Conseil général de l’Essonne qui transpire le vide sidéral de la pensée. Deux cent mille francs pour trente-six pages truffées de truismes et de fautes d’orthographe.

La vie selon Tapie

Les perles : la justice

« Dans la vie, c’est comme au cirque. Il y a les balayeurs et les équilibristes. Si le balayeur fait tomber l’équilibriste, il n’y a plus de cirque », déclare Bernard Tapie, président de l’OM, devant les policiers de la Brigade financière venus lui demander quelques explications sur les irrégularités relevées dans la gestion du club de foot marseillais. Forte pensée de veine tapiste, que l’on traduira de manière plus abrupte, mais plus compréhensible, par : « Lâchez-moi les baskets ! J’ai le pouvoir de vous briser ! »

La chasse au Sirven

Les perles : la justice

La chasse au Sirven est fermée. Après trois ans de cavale, le numéro deux d’Elf est interpellé aux Philippines. Homme d’influence et de pouvoir, celui dont la menace favorite était : « La vie est courte. Et un accident est si vite arrivé… » donne des sueurs froides à ses co-mis en examen : « Je les tiens tous. Je peux faire sauter vingt fois la République ! »

La repentance générale

Les perles : la justice

Philippe Séguin suggère ce qu’il appelle un « acte de repentance générale » sur le financement occulte des partis. Vont-ils nous refaire le coup de l’amnistie, se demandent les Français ? On croyait pourtant que l’affaire Urba avait servi de leçon.