Ambiguité
S’il faut du temps pour croire et rêver
Un instant suffit pour désespérer
Et quand dans ma vie tu es arrivée
J’ai cru et rêvé et désespéré
J’ai cru dans la vie, rêvé de fortune
Savouré le moment et attendu l’instant
Et toujours j’ai craint que je t’importune
Puis au désespoir j’ai volé du temps
Et à mon bonheur me suis attaché
Est-ce trop d’espoir, j’ai voulu changer
Voyant autre chose qu’une vie hachée
Et puis la question « ai-je dérangé ? »
Est venue troubler mon esprit hanté
Car chaque rose porte épines
Où sont les tiennes, belle endiamantée ?
Es-tu Aphrodite ou Proserpine ?
Es-tu futur ou présent composé ?
Es-tu vaudeville ou bien tragédie ?
Voilà questions que je n’ai pas osé
Voilà tant de choses que tu n’as pas dit
Aujourd’hui que l’arbre a pris racine
Il est temps d’aller en cueillir ses fruits
Doux ou amers, mais qui me fascinent
Car tout sera mieux que mourir d’ennui
Lazzi
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