blague peine de mort
L’insolence de Claude Buffet
Les perles : la justice
Claude Buffet est un petit truand médiocre, spécialisé dans la courageuse agression des femmes seules, qui regrette dans un premier temps de n’être condamné qu’aux travaux forcés à perpétuité. Alors, il tente l’évasion de la prison de Clairvaux et tue deux otages, une infirmière et un gardien.
Quand, devant la cour d’assises de Troyes, au mois de juin 1972, l’accusation réclame à son encontre la peine capitale, Buffet se dresse sur son banc et crie « Bravo, monsieur Richon ! » à l’adresse de l’avocat général. Puis il lance aux jurés : « Tout à l’heure, vous avez crié « À mort, fumier ! ». Cette mort, vous allez me la donner. Et vous ne savez pas comme vous allez me rendre service… »
Buffet, jusqu’au bout, jouera l’insolence. Il ira à la mort en fanfaronnant. Mais il mourra déçu : il avait demandé à être exécuté couché sur le dos… pour voir tomber la lame. Un privilège de forte tête, qui lui sera, hélas, refusé.
Les bons mots de l’assassin
Les perles : la justice
Même au seuil de l’échafaud, les plus grands criminels ne lésinaient pas sur les bons mots. Pierre- François Lacenaire, poète assassin, sans lequel le crime manquerait d’esthétique et la guillotine de bons mots, salue les honnêtes bourgeois qui, le 12 novembre 1835, lui fixent rendez-vous avec la mort : « De grâce, messieurs les jurés, ne me condamnez pas à vivre ! »
Il bâtira sa légende sur ses fulgurances tour à tour provocatrices : « Je tue un homme comme je bois un verre de vin » ou mélodramatiques : « J’aime la mort comme on aime une fiancée. »