Un dimanche, à la messe, le curé dit : – La semaine prochaine, je ferai mon sermon sur le mensonge. Pour en savoir plus sur ce pêché, je vous invite à lire l’évangile selon Saint Marc, chapitre 17.
Le dimanche suivant, alors qu’il s’apprête à monter en chaire pour le prêche, le curé pose la question : – Qui parmi vous a lu Saint Marc, chapitre 17 ? Et tout le monde lève la main.
Le curé sourit et dit : – L’évangile selon Saint Marc ne contient que 16 chapitres. Vous voilà tous prêts à entendre mon sermon sur le péché de mensonge !
C’est une jeune fille qui vient prendre place dans le confessionnal. Elle se penche à la grille du parloir et commence : – Pardonnez-moi mon père, parce que j’ai pêché. – Allez-y mon enfant, parlez, quel pêché avez-vous commis ? – Mon père, j’ai commis le péché de vanité. Deux fois par jour, je me contemple devant le miroir en me disant que je suis magnifique.
À ce moment là, le curé se penche à la grille et observe longuement la jeune fille, puis il lui dit : – Mon enfant, j’ai une bonne nouvelle pour vous : ce n’est pas un péché, c’est simplement une erreur.
Dans un bar à Aubagne, Tony et Doumé discutent devant leur quatorzième pastis… – Alors Tony, qu’est-ce que t’as fait ce dimanche ? – Je suis allé pêcher … – Ah, ouais, et ça à mordu ? – Putain ouais, et pas qu’un peu. J’ai pris une sardine… comme ça ! (Là Tony, il écarte les bras au max pour montrer la taille de la sardine.) Et encore, j’ai pas les bras assez longs… – Tony, tu pars en couilles ou quoi, là ! Ça existe pas des sardines comme ça. Tu me prends pour un con, tu me respectes pas, là ! – Et ouais je te le dis, elle était comme ça putain ! Tu le sais que je mens jamais aux collègues !
Jusqu’au dix-huitième pastaga, un silence de mort s’instaure entre les deux hommes. Puis Tony prend sur lui et relance la discussion : – Et toi Doumé, qu’est-ce que t’as branlé ce week-end ?
Léger blanc, puis Doumé condescend à répondre : – J’ai chassé, à la Treille. – Ah ouais et qu’est-ce que t’as pris ? – Rien putain, ça a pas marché, y avait que dalle dans la colline ! – Arrête-toi Doumé, un flingueur comme toi, t’aurais rien chopé ??!! Tu me prends pour un con ou quoi ! – Non, je te dis qu’il y avait rien à tirer ! – Doumé, tu me ballades là ou quoi ! Un chasseur comme toi, un expert…! J’te crois pas !
Là, Doumé baisse le ton et confie à Tony : – Bon Tony, OK, il m’est arrivé un truc incroyable. Je te raconte, mais y faut que t’en parles à personne. Tu entends ! Personne ne doit savoir ce que je vais te dire maintenant !
Tony un peu impressionné, laisse choir doucement : – OK, Doumé, OK. Pas de problème, je moufterai rien. – Bon, OK, alors voilà : Samedi, j’étais dans la pinède avec mon Verney Caron depuis 10 minutes et j’entends un bruit dans les fourrés. Putain tu me connais comme je dégaine ! Ni une ni deux, j’épaule, je flingue. Tu le crois ou non, c’était la chèvre à Monsieur Jean de Gémenos. Putain, killée net, entre les deux yeux. Tu me connais, je rate rien… – Non ??!! Putain, tu lui as niqué sa chèvre à Monsieur Jean ! Et qu’est-ce que t’as fait alors ! – Eh, qu’est-ce que tu voulais que je fasse? Je suis retourné à la GTI prendre la pelle militaire pliante et j’ai creusé. – Ah ouais ? Et après ? – Après ? Après, j’avais presque fini quand au bout du chemin tu sais ce que je vois ? – Putain, non, dis-moi ! – Monsieur Jean… – Non ???!!! – Et ouais, il arrivait doucement en marchant. – Putain et alors, qu’est-ce que t’as fait ? – Qu’est-ce que tu voulais faire. J’avais le fusil rechargé, j’y en mis 2, une dans chaque oeil… – Nooooooon ! Arrête ! T’as étendu Monsieur Jean ??!! Tu déconnes complètement là ??!! – Putain, mais qu’est-ce que tu voulais que je fasse, c’était lui ou moi.. – Et alors, après, qu’est-ce que tu as fait ! – Après ? Après, j’ai traîné Monsieur Jean jusqu’à sa chèvre et j’ai creusé un trou plus gros. – Putain !… Et alors ??!! – Alors ? Alors il me restait plus qu’un bras de Monsieur Jean à enterrer et devine qui je vois au bout du chemin ? – Putain je sais pas moi, dis-moi ! – Madame Jean qui arrivait tranquille… – NON ! Et alors, qu’est-ce que tu as fait ??!! Tu as quand même pas tué madame Jean ! Pas madame Jean ! – Ah ben là j’ai pas le choix, Tony : SOIT TU RÉTRÉCIS TA PUTAIN DE SARDINE SOIT JE FAIS UN CARNAGE !