Le pêcheur sans héritiers

A quatre-vingt-dix ans, un homme appelle son notaire et lui dit :
– Etant près de mourir sans héritier, je souhaite léguer tout ce que je possède aux Restos du cœur. Voyez-vous, toute ma vie, j’ai pratiqué la pêche à la ligne et je m’étais promis de désigner comme héritier la personne qui trouverait une façon plus originale de m’aborder qu’en me demandant bêtement : « Alors, ça mord ? ». Et, en plus de soixante-dix ans, ce n’est jamais arrivé.