blague bug de l’an 2000

La blague du bug de l’an 0

Le bug de l’an « Rien av. JC », il y a plus de 2000 ans…

C’est un document exceptionnel qui est présenté aujourd’hui, fruit de longues recherches menées par un groupe d’éminents spécialistes…

Rome, le Forum

7ème jour des ides de Mars an I av J-C sic

Ave Cassius Calculus

Je viens juste d’être informé que toutes les provinces de l’Empire sont encore loin d’avoir résolu le problème du passage à l’année « rien ». Le gouverneur de Judée m’a même écrit qu’il s’en lavait les mains. Je comprends mieux pourquoi son dernier recensement a posé tant de problèmes d’organisation.

Les prêtres du temple de Jupiter commencent à dire que l’ordre divin persistera sans problème si nous décimons simplement les classes bureaucratiques. Je dois admettre qu’une réduction de X pour C éliminerait quelques poids-morts mais je ne vois pas en quoi cela nous aiderait à résoudre le problème.

L’arrivée de l’année « rien av J-C » promet de nous conduire à tout un tas de catastrophes à moins que nous n’embauchions des cohortes de scribes pour mettre à jour les parchemins des lois et les annales du commerce de l’Empire. Je peux voir en plus des problèmes en Perse et en Asie Mineure. Sans parler de l’Égypte. Peux-tu imaginer la transformation des hiéroglyphes. Je comprends que Cléopâtre n’ait pas voulu voir ça.

NB : Que Ptolémée se préoccupe d’embaucher des spécialistes pour les inscriptions des Pyramides. Quelqu’un dit que nous pourrions être inquiets au sujet de « tables scellées » dont la signification m’échappe. Quand au fournisseur impérial officiel Minus Dolcius, il soutient que nous devons tout recopier sur des tablettes et des parchemins neufs qu’il vend à prix d’or. Evidemment Linus a raison, il y a vraiment des coups de caligae quelque part qui se perdent.

Nous n’avons plus de temps à perdre. Certains proposent qu’on utilise un nombre spécial pour désigner « rien » : ils suggèrent de le symboliser avec un cercle mais cela nous fait gagner un an tout au plus. Après je ne sais pas comment les gens se débrouilleront en raisonnant à l’envers. Ayant descendu la pente des ans joyeusement, nous devons maintenant songer à la remonter. Nous avons consulté des astrologues, mais ils ont simplement dit que continuer à descendre la pente en utilisant « Moins av J-C » ne marcherait pas. Comme d’habitude, ces consultants ont demandé une fortune pour ne rien faire d’utile. En ce qui me concerne, je n’arrive pas à imaginer le sable qui remonte dans un sablier. On pourrait penser que quelqu’un aurait imaginé plus tôt le passage à l’an « rien » et ne pas nous laisser ainsi régler le problème à la dernière minute. J’en perds mon latin.

J’ai parlé à César Auguste l’autre soir. Il était blême que Jules n’ait rien fait à ce sujet quand il préparait son calendrier julien. Il a ajouté qu’il comprenait pourquoi Brutus et ses gens étaient devenus violents. Tibère a dit à son père que Jules était seulement concerné par la correspondance des mois et des saisons, pas par le numéro des années. J’ai cru qu’Auguste allait péter un joint d’aqueduc.

Des rumeurs disent que trois mages d’Orient sont en route avec une bonne nouvelle, mais malheureusement ils n’arriveront que lorsque tout sera terminé. D’autres disent que le monde n’est pas fait pour une année « rien ». Ils pensent même que c’est le signe de la fin du monde et que Pluton sortira des Enfer. Assurément Cassius, c’est la fin du monde que nous connaissons et le début d’une ère nouvelle. La chute de Rome. De nouveaux dieux même. Que les Dieux nous protègent, je n’ose y penser.

Le jeune Claude a fait une proposition intéressante. Il dit que n-n-nous p-p-pourrions s-s-sauter l’an-n-n-née « r-r-rien » et p-p-passer d-d-directement d-d-de l’an-n-n-née I « av J-C » à l’an-n-n-née I « ap J-C ». Pline prétend que cela ne veut rien dire. Cet oiseau de mauvais augure affirme que nous devrions stocker du grain de l’eau et du fumier de chameau pour le chauffage. Te rends-tu compte de l’inflation du prix du fumier de chameau importé que cela va entrainer ? Sans parler des soieries des olives séchées du vin d’Aquitaine et des catapultes supplémentaires pour nous protéger contre les Gaulois errants les

Germains et autres barbares. Je suggère que Pline soit transféré à Pompéi au pied du Vésuve.

En outre, il nous faudra changer tous les circuits de nos machines – je veux dire nos esclaves- au risque de provoquer d’incontrôlables virus à l’instar de Spartacus et autres Astérix. Belle galère en perspective pour nos intendants.

Les usuriers sont inquiets. Ils craignent que les taux de prêts ne s’inversent, ce qui les obligeraient à payer les clients qui empruntent le moindre denier. On envisage de consigner tous les chevaux dans leurs écuries de peur qu’ils ne se mettent à galoper à reculons ce qui endommageraient les chariots et menacerait des vies humaines.

Je crois que nous n’avons pas encore pensé à toutes les conséquences de ce problème de l’année « rien » qui sont légion et je t’enverrai un parchemin si j’ai du nouveau.

Marcus Alexandrius
Amicalement

La blague du passage à l’an 2000

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Philippe était un programmeur COBOL dans les années 80. Lorsque les années 90 arrivèrent (après que les unixiens, les développeurs de Website et les spécialistes du Client/Serveur se soient moqués de lui en l’appelant dinosaure pendant des années), et il eu enfin quelque respect de la part de ses pairs. Il devint un consultant indépendant sur le passage à l’an 2000. Il travaillait sur des missions d’audit et de conversion du système d’information, voyageant par monts et par vaux. Il travaillait 70, 80 et même 90 heures par semaine, mais il faisait avec.

Cependant, après quelques années sans repos, ce travail débilitant fit disjoncter Philippe. Il eut des problèmes de sommeil et commença a avoir des cauchemars à propos de l’an 2000. Il avait atteint un point de non-retour où la moindre discussion entre collègues sur l’an 2000 pouvait le rendre violent. Il devait sûrement souffrir d’une sorte de dépression nerveuse, car il commençait à envisager d’éviter l’an 2000, et toutes les conséquences qui allaient avec.

Vers la fin de l’année 1997, Philippe décida de contacter une entreprise californienne spécialisée dans la cryogénie. Il signa un contrat pour être congelé jusqu’à l’an 2001, avec leur tout nouveau processus automatique de réveil (très très cher). Il était terrifié. La seule chose qu’il avait en tête était qu’il allait se réveiller en 2001, juste après le nouvel an et la débâcle des ordinateurs, juste après l’année du saut, et les plâtres auront été essuyés. Rien d’autre en tête que d’espérer en sortir vivant.

Il fut mit dans un réceptacle cryogénique, les techniciens ajustèrent le jour et l’heure de réveil, lui injectèrent quelque produit pour ralentir son rythme cardiaque et respiratoire vers le minimum vital, et ce fut tout.

La première image que Philippe vit en se réveillant fut une pièce énorme et très très moderne, remplie d’une foule en liesse. Ils criaient tous « Incroyable » et « Il est vivant ! ». Il y avait des caméras (il n’en avait jamais vu de telles auparavant) et des appareils sortis tout droits des films de science fiction.

Quelqu’un qui semblait être un porte-parole s’avança. Philippe débordait d’enthousiasme :
« Ça y est ? » demanda-t-il. « Sommes-nous en 2001 ? En est-ce fini de ces histoires de millénaire et de situation de crise ? »

Le porte-parole expliqua qu’il y avait eu un problème avec la programmation de la date de réveil de son réceptacle, Le programme n’avait pas pu passer l’an 2000. 8000 années s’étaient écoulées maintenant. Le porte-parole dit à Philippe de ne pas déprimer, car quelqu’un de très important voulait lui parler.

D’un seul coup, un mur entier devint un écran sur lequel on vit apparaître l’image d’une personne ayant une ressemblance frappante avec Bill Gates. Cet homme était Premier ministre de la terre. Il dit à Philippe de ne pas être bouleversé, que la paix régnait sur terre et qu’il n’y avait plus de famine. Il ajouta que le programme spatial avait été reinstauré et qu’il y avait des colonies sur la Lune et sur Mars. Il raconta que la technologie avait tellement progressé que tout le monde avait une interface virtuelle permettant de contacter quiconque était sur la planète ou de regarder n’importe quel événement sportif ou d’assister à des concerts à l’autre bout du monde.

« C’est terrifiant » dit Philippe. « Mais, dites-moi, pourquoi mon réveil est-t-il un tel événement ? ».

« Et bien », dit le premier ministre, « L’an 10000 approche, et votre dossier indique que vous savez programmer en COBOL… »