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La peinture surréaliste

La scène se déroule dans une galerie de peinture japonaise. La foule est venue assister au vernissage d’une grande exposition d’un peintre surréaliste. Mais il n’y a dans la salle, en tout et pour tout, qu’une seule toile. Elle représente à l’orée d’une forêt, un petit chemin qui s’enfonce vers l’horizon. Et voici qu’un des spectateurs, un peu intrigué, s’approche du maître et lui demande :
– Votre toile est très belle, mais à vrai dire, je voudrais bien savoir ce qu’elle a de surréaliste.
– Eh bien, dit l’artiste, c’est très simple.

Et devant les spectateurs médusés, il s’engage dans le petit chemin, il marche, il marche, il marche et il disparaît.

Le trou du comédien

Un artiste de la Comédie Française, maître de ses classiques, a pourtant un trou de mémoire, ce qui arrive à tout comédien. Il s’éloigne de son partenaire et va, le plus théâtralement possible pour meubler son silence, vers un autre trou : celui du souffleur. Celui- ci, tout à son travail :
– Connais-tu Don Diegue ?

Toujours pour donner le change au public, le comédien se penche vers lui, époussetant négligemment ses bottes du dos de la main, un rôle de composition digne du meilleur metteur en scène, et murmure :
– Tu crois que c’est le bon moment pour me poser cette question ?

Le cheval de cirque

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Un directeur de cirque reçoit un appel téléphonique :
– Bonjour, on m’a dit que vous recherchiez un artiste pour votre spectacle, demande l’individu.
– Oui, c’est bien ça. Quelles sont vos compétences ?
– Eh bien, je sais jongler avec des boules de bowling.
– Nous avons déjà un jongleur… répond le directeur.
– Je sais également faire des pirouettes sur des éléphants.
– Ça ne m’intéresse pas. Monsieur, vous me faites perdre mon temps…
– Je connais également des sketches de clowns et des tours de magie.
– Je suis désolé, monsieur, mais nous avons déjà des clowns et des magiciens. Au revoir.
– J’aurais peut-être dû commencer par lui dire que je suis un cheval.