Poésies

Premier pas

Si tu pardonnes mes maladresses
Mes fautes de styles et mes paresses
Le manque d’action, les mots qui blessent
Moi qui observe, le temps qui presse

Alors tu pourras découvrir
Tout ce que j’aurais à t’offrir
Tout ce que je n’ai pas su dire
Pétrifié par la peur d’agir

Et lorsque la chance me délaisse
Tu as pu endiguer les tristesses
Et si tu acceptes mes caresses
Je te ferais un monde en liesse

Alors tu pourras découvrir
Un homme qui a peur de dire
Et qui a fini par écrire
Car te perdre serait pire

Mais la peur d’être rejeté
Qui pousse à l’immobilité
M’a empêché jusqu’à ce jour
De t ‘avouer tout mon amour

Et m’a rendu ridicule
A force d’avance et de recul
Malheur à la timidité
Qui a failli me limiter

A accepter ce que j’avais
Et a fuir ce que je voulais
Je veux tes joies et tes peines
Je veux ton temps, je te veux reine

De mon travail, de mon ennui
Et de mes jours comme de mes nuits
Si par hasard tu ne veux
Ni l’un ni l’autre ni même des deux

Alors ose me le dire
Je ne saurais pas te maudire
Car à celle qu’on apprécie
Jamais on ne veut de soucis

Et ces mots-là tu dois brûler
Nous pourrons mieux les oublier
Et pardonne leur écriture
Car s’il y a pire blessure

Que de sombrer au désespoir
C’est celle de ne pas savoir
Mais si tu veux encore de moi
En connaissant tous mes effrois

Alors je t’en prie livre-toi
Car j’ai souffert plus d’une fois
Et même si j’ai su en guérir
La peur je dois toujours subir

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Affronter

Comme une fleur qui jamais n’éclot
Comme le rocher qui forme îlot
Rivière qui ne trouve pas la mer
Jamais je ne trouve l’amour

Est-il trop tard ou bien trop tôt
Suis-je apostat ou bien dévot
Un prieur qui désespère
Ou rêveur qui sommeille toujours

Dormeur réveille toi
Affronte le monde
Ose ce que tu vois
Et viens dans la ronde
De ceux qui ont osé
De ceux qui ont été

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Réunion et retrouvailles

Dans ce bout de France ou tu fus muté
Tu trouvas beauté, mer et plaisance
Tu vécus l’absence de notre amitié
Seule ombre aux palmiers, tâche d’existence

Loin de nos hivers, tu nous écrivis :
« C’est le paradis que j’ai découvert »
« C’était le désert, ici c’est la vie »
« Là-bas que de pluie, ici que de mer ! »

Tu nous fis rêver plages de bonheur
Fruits et douceurs, éternel été
Etendues sablées, vagues et chaleur
Bains de bonne heure et longues soirées

Et voilà mon ami
Un jour nous discutions
De coins de paradis
Tu as trouvé le tien

Par une mutation
Tu m’as montré le mien
C’est l’île de la Réunion
De nos retrouvailles aussi

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Cousine

Ta jeunesse qui flamboie, ton nez mutin,
Tes yeux félins et ton rire narquois,
Ton joli minois et ton air câlin,
Tu es le lutin, le je ne sais quoi
Qui me fait un roi d’être ton cousin
Triste destin, de ne pas être à toi.

Aujourd’hui tu as l’âge de raison
Demain la passion, l’amour tu auras
Garde loin de toi les anciens démons
Qui un jour viendrons flétrir ton aura
C’est n’aimer que soi, blesser sans pardon
C’est prendre sans don, faire un mauvais choix.

Ne devient jamais avare
De tes joies, de tes sourires
Et jamais ne te sépare
De ceux qui peuvent te guérir.
L’amour est beau mais dangereux
Et ses écueils sont bien nombreux
Avant d’aimer il faut choisir
Sinon l’on risque de souffrir.

Tu as l’âge où l’on veut vivre
Mais c’est celui qui enivre.
De tes amis suis les conseils
Des beaux parleurs fuis les merveilles.
Si jamais la vie te blesse
Te semblent loin les jours de liesse
Si de tendresse tu as besoin
Je serais là, moi, ton cousin.

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Disparition

Au fond du vieux cimetière
Des paroles perdues
Font vibrer les pierres
Du souffle froid des disparus

Dans les allées de pierres
Ou tu m’es apparu
Tu avais mon père
Le souffle froid des disparus

De ton ultime prière
Je n’ai rien entendu
Emporté par l’hier
Du souffle froid des disparus

Entre ces tombes si fières
C’est ma vie qui s’en fut
Et sous la dernière
Ton souffle froid a disparu

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.