Blagues

La blague de la langue québécoise

– Qu’est-ce que ça veut dire guidoune ?
– Euf… c’est genre une fille mal vue, facile…
– Ben, c’est quoi la différence avec pitoune ?
– Euf… pitoune c’est plus comme une belle fille qui s’habille trop sexy…
– C’est pas une poupoune ça ?
– Ouin… une poupoune, c’est moins méchant que pitoune… quoique ça dépend…
– Alors je peux dire « poupoune » à ma blonde ?
– Si cela constitue une taquinerie ou une farce… oui.
– Ah… Nounoune, c’est quoi ?
– Une niaiseuse, pas vite vite… une coucoune quoi !
– Une coucoune ?
– Ben oui, c’est la même chose.
– Une guidoune est-elle automatiquement nounoune ?
– Non.
– Et pour toutoune ?
– Ça, c’est une fille plutôt dodue… comme dans « grosse toutoune ».
– Y a des synonymes ?
– Oui, doudoune, mais c’est plus gentil dire ça que toutoune.
– Je peux dire doudoune à ma blonde ?
– Non, sauf si tu veux qu’elle te fasse la baboune… t’es mieux de lui dire chouchoune…
– Chouchoune ?
– Ma chouchoune d’amour.
– Ok. Est-ce qu’une guidoune peut être une poupoune en même temps ?
– Non. Mais que tu sois une guidoune, une pitoune, une poupoune, une doudoune, une toutoune, une coucoune ou une nounoune, c’est jamais vraiment positif ! À cela tu ajoutes aussi minoune et moumoune…
– Ça devient compliqué…
– Une minoune, c’est une guidoune au chômage, un vieux char ou un chat. Une moumoune, c’est quelqu’un de peureux ou un homme avec des manières efféminées.
– Donc, si je comprends bien, une guidoune, finalement, c’est une ancienne pitoune devenue toutoune qui fait la baboune parce qu’elle se trouve nounoune d’avoir été moumoune ?
– Vitement de même, on peut dire ça, oui.
– Merci chouchoune…
– Y’a pas de quoi mon ti-coune !
– Ti-coune ?????

La blague des assistantes de direction

12 trucs pour faire progresser les assistantes de direction…

1. Ne jamais me donner du travail le matin. Il est préférable d’attendre 18h00. Le challenge d’une date limite est rafraîchissante.

2. Si c’est un travail VRAIMENT IMPORTANT, venez m’interrompre toutes les 10 minutes pour me demander si c’est fini. Cela me rend plus efficace.

3. Quitter le bureau sans jamais me dire où vous allez. Cela me procure la chance d’être créative lorsqu’on me demande où vous êtes.

4. Si je suis chargée de papiers, boîtes, dossiers ou autres fournitures, ne m’ouvrez jamais la porte. J’ai besoin d’apprendre comment être paraplégique et ouvrir les portes sans les mains est un bon entraînement…

5. Si vous me donnez plusieurs travaux, ne me dites jamais lequel est le plus urgent. Laissez-moi deviner.

6. Faites de votre mieux pour me mettre en retard. J’adore le bureau, et je n’ai rien d’autre à faire ni nulle part où aller.

7. Si mon travail vous plaît, gardez-le pour vous. Des informations de cet ordre pourrait me valoir une promotion.

8. Si mon travail vous déplaît, dites-le à tout le monde. J’aime que mon nom soit de toutes les conversations.

9. S’il y a des instructions spécifiques à me donner, ne les écrivez pas. Parlez-m’en que lorsqu’il est trop tard pour les appliquer.

10. Ne me présentez jamais à vos relations de travail. Quand vous me parlerez d’eux plus tard, mes déductions subtiles les identifieront immédiatement.

11. Ne soyez agréable avec moi que lorsque le dossier que je traite pourrait vraiment changer votre vie.

12. Racontez-moi tous vos petits problèmes. Personne d’autre n’en a, et il est bien de savoir que quelqu’un est plus malheureux que soi…

Le langage vaudois

Les Vaudois ont un langage savoureux. Voici le plus grand nombre possible de mots et de termes Vaudois pour vous raconter comment le taguenet a passé une journée mémorable.

Ce matin-là, mécol, le Taguenet, j’avais peu d’accouet, j’étais tout moindre. Mais après avoir enfilé mon pantet, je m’emmode. Je vais d’un pas quelque peu vigousse retrouver ma bouèbe pour la cocoler, oui, car je fréquente.

Comme ce n’était pas une mijaurée, tout en lui caressant le cotzon, je lui propose de se préparer à prendre un traclet pour se rendre sur un becquet de par là-haut.

On avait grebolé toute la nuit, car il avait fait une de ces cramines à te flanquer la grolette. Le matin, après une puissante roille, une véritable saucée, il a chotté. Il ne restait plus que du mouillon. Heureusement que j’avais une panosse pour essuyer la guille, il fallait éviter qu’un taborniau ou une bedoume, dont les quinquets étaient encore tous collés, ne viennent s’encoubler dans ce patrigot et cupesser tout à côté dans le ruclon qui sentait encore le brûlon, souvenir d’un feu qui couvait encore depuis la veille au soir.

Avec ma gâtionne, nous décidâmes de nous ganguiller au fin coutzet d’un mamelon des environs. Ma minçolette était gringe, un peu piorne, elle pétouillait car elle avait la trouille. Ayant peur de déguiller, de dérupiter et de s’epécler une piaute, elle s’est mise à quéqueiller : Quelle longue tirée pour la descente ! Aussi, après avoir refermé un clédard : Il faut penser aux modzons ruminant dans le pré !

Nous nous arrêtâmes pour souffler un peu dans le cagnard, une espèce de mayen dont le toit était recouvert de tavillons.

Nous actionnons le péclet et nous nous cotons dedans. Loin de nous l’idée de foutimasser, de miquemaquer, pas plus que de potringuer, je le jure, ni même de jouer à la courate. Non, notre vœu le plus cher était de s’accorder un clopet réparateur.

Quelle pioncée nous avons faite ! Tout regaillardis, nous retournâmes au village ; mais quelles sont ces brâmées, ces siclées ?

D’où ce baccanal pouvait’il provenir ? Il venait de la pinte à l’entrée de laquelle se trouvait un gapion venu mettre un peu d’ordre dans cette chotte.

Lors d’une rioule durant laquelle certains clients avaient trop sacrifié à Bacchus après avoir pintoillé et abusé de la topette (quelle embardouflée ils en avaient), deux toyotzes, de vraies chenoilles, s’étaient lancé des fions puis se sont foutu des agnafes. Nous avions rarement vu pareille astiquée ! Ces deux cradzets s’étaient trivougnés à tel point que les deux gniolus avaient le pif tout maillé, tout de bizingue. Nous en étions tout remués.

Vous comprendrez qu’après avoir constaté les dégats de cette passe de lutte, ma minçolette et moi, nous avions besoin de nous requinquer. Juchés sur des trabedzets quelque peu branlants, nous appelâmes la fille de l’aubergiste, une grande berclure, pouète comme un épouvantial à moineaux et raide comme la justice de Berne.

Sa robe, qui avait dû être blanche, était recouverte de tacons virant au grisâtre. Son apparition a déclenché chez nous une de ces détraques, une déguille à se rouler de rire par terre. Cette guïupe, une vraie pèdze, parait-il, selon les gens du village, a servi aux deux affamés que nous étions tout ce qu’il fallait pour se rapicoler. Nous avons rupé sans nous faire prier de la fricassée de cayons, du gâteau au nion, du gâteau à la cougnarde et du taillé aux greubons, sans oublier des rebibes de l’Etivaz.

Le solide a été puissamment arrosé d’un breuvage qui n’était pas, je vous l’assure, un penadzet : il a fallu plusiers fois rafoncer.

Cette tranche de vie un peu loufoque se termine ici, J’espère que vous n’avez pas été trop dur à la comprenette de ce langage spécifiquement vaudois et que vous ne le redzipéterez pas, car gare aux batoilles !