Forain, le célèbre humoriste, avait trois médecins à son chevet.
– Le cœur tient bon, dit le premier.
– Le foie est normal, dit le second.
– Les poumons sont dégagés, dit le troisième.
Alors Forain se soulevant sur ses oreillers trouva la force de dire :
– Si je comprends bien, messieurs, je meurs en parfaite santé !
Puis il expira.
Vers deux heures du matin, le téléphone sonne. L’homme se réveille, décroche, écoute, soupire, raccroche.
– Qui c’était ? interroge sa femme, également réveillée en sursaut.
– Le docteur ! Tu sais qu’on l’a fait venir, il y a trois mois, en pleine nuit, parce que tu avais mal au ventre. Maintenant, il nous appelle à la même heure pour réclamer ses honoraires.
Un médecin, passionné de tennis, a branché dans son cabinet un téléviseur qui lui permet de suivre discrètement la coupe Davis sans interrompre son travail. Justement son joueur préféré vient de gagner un superbe jeu et le médecin qui est en train de prendre la tension d’un de ses patients ne peut retenir un sifflement d’admiration.
– Ça fait beaucoup ? s’inquiète le patient.
– Trente-quinze !
