Du temps de l’Occupation, le père Eugène allait de temps en temps à Toulouse vendre un cochon ou un veau et en profitait pour faire quelques emplettes. Un jour, comme il était arrivé à la gare de Toulouse avec une bonne heure d’avance sur le train qui devait le reconduire dans sa campagne, il prit le temps de se taper un cassoulet au buffet. Puis le train entra en gare et l’Eugène monta dans un compartiment où trois officiers allemands avaient déjà pris place.
Le train démarre, et là, le cassoulet commence à lui travailler les tripes : au bout d’un moment, n’y tenant plus, le père Eugène lâche un pet, mais un pet bien bruyant et odorant !
Et pourtant le voyage continue, les passagers affectant de n’avoir rien entendu. Mais l’Eugène, ça le travaille de plus en plus, et le voilà qui en lâche un deuxième. Cette fois, les Allemands ne peuvent retenir une grimace de dégoût.
Et vlan, là-dessus, l’Eugène se laisse aller une troisième fois. Les Allemands n’en peuvent plus : ils se lèvent et sortent du compartiment avec un mouchoir sur le nez. Alors l’Eugène se tourne vers son voisin et lui dit : – Qu’est-ce que vous voulez ? On peut pas leur dire qu’ils nous emmerdent, mais on peut toujours leur faire sentir !
En pleine cambrousse française (on va prendre au hasard… Le Cantal), un gars en voiture passe devant une ferme au moment où le coq a décidé de traverser.
Paf le coq, forcément.
Le conducteur, tout désolé, récupère le coq écrabouillé sur la route et va trouver le fermier pour « faire un geste ».
En trouvant le fermier dans la cour de ferme, il lui dit un peu nerveusement : – J’ai tué votre coq… Permettez-moi de le remplacer !
Et le paysan : – Allez-y… les poules sont là-bas derrière.
C’est un paysan qui va chez le docteur ; il ne se sent pas bien et il fait : – Je ne sais pas ce qui m’arrive ; d’habitude, en me levant, je me sentais gaillard, et là, depuis quelque temps, je ne sais pas, je suis fatigué. – Eh bien monsieur, je vais vous faire des analyses.
Alors le docteur lui fait quelques examens et lui dit : – C’est simple, là, je crois que vous faites un petit peu de diabète. – Qu’est-ce que ça veut dire, ça ? – C’est-à-dire que probablement, cher monsieur, vous abusez un petit peu des bonnes choses, des choses nourrissantes… Tenez, regardez vos analyses, vous avez du sucre dans les urines. – Du sucre dans les urines ? – Oui, oui. – Ah bah ça alors, salope de Germaine ! C’est donc par gourmandise !
Surpris par une panne de voiture, sur le coup de dix heures du soir, un représentant cherche un refuge dans une ferme. Un couple répond à ses appels et la femme lui dit : – Je veux bien que vous passiez la nuit ici mais nous sommes petitement logés. J’espère que cela ne vous dérange pas trop de partager la chambre de notre fille qui vient tout juste d’avoir dix-huit ans. – Bien sûr que non, s’écrie le voyageur. – D’autre part, nous pouvons compter sur vous pour vous conduire en honnête homme ? – Je vous le jure.
Après avoir mangé une omelette au lard et bu un bon coup de cidre, le représentant suit la jeune fille dans sa chambre… et elle ne proteste que faiblement, lorsqu’il la rejoint dans son lit.
À ce moment, la porte s’ouvre. La lumière d’un flash photographique éclaire la pièce. Et le fermier s’exclame, en contemplant son Polaroïd, avec satisfaction : – Et allez donc ! Depuis que j’ai acheté cet appareil, voilà la cinquième fille que je marie en un an !