Blagues militaires

L’intellectuel de la Légion

Un régiment de la Légion, pendant la guerre d’Algérie, est muté d’Oran à Constantine. Le lendemain de son installation dans ses nouveaux quartiers, le régiment se rassemble sur la place d’armes, sous les ordres de l’adjudant de semaine.
– À Constantine, fixe ! ordonne-t-il lorsqu’apparaît le colonel. Celui-ci ne dit rien, trouvant la plaisanterie plutôt amusante.

Mais le lendemain, l’adjudant recommence, et le colonel le convoque dans son bureau.
– Pourquoi dites-vous : « À Constantine, fixe », adjudant ?
– Ben, parce qu’on est à Constantine, mon colonel.
– Je ne comprends pas…
– Ben oui, mon colonel. À Oran, je disais : « À Oran, fixe ! », et ici…

La blague des poilus

Voilà près d’un mois que les poilus d’un régiment d’infanterie français n’ont plus quitté leur tranchée, à Verdun : un mois de pluie, de boue, sous le feu ennemi, sans pouvoir se laver ni se raser, ni changer de vêtements…

Un beau matin, un capitaine fait irruption dans l’abri de l’une des sections de ce régiment.
– J’ai deux nouvelles à vous annoncer, dit-il. Une bonne et une mauvaise. Commençons par la bonne : aujourd’hui, vous aller changer de sous-vêtements !

Une véritable ovation salue cette nouvelle.
– Et maintenant, la mauvaise, poursuit le capitaine. Lieutenant Martin, vous allez changer avec le sergent Ducros. Deuxième classe Philibert, avec le caporal Dubreuil. Deuxième classe Bombard avec…

Le soldat inconnu

Tous les mercredis soir, madame la Colonelle, veuve d’Adhémar du Chemin de la Plage d’En-face, a pris l’habitude de faire tourner les tables avec quelques amies veuves de guerre comme elle, pour communiquer avec les héros disparus de 14-18.

Ce soir-là, prise d’une inspiration subite, madame la Colonelle essaie d’invoquer le Soldat Inconnu.
– Esprit es-tu là ? demande-t-elle en fermant les yeux. Es-tu bien le Soldat Inconnu de l’Arc de Triomphe ?

Le guéridon se met à s’agiter et l’esprit répond :
– Jawohl, betite française !

La blague du grand con

Durant l’Occupation, un soldat allemand vient acheter chaque matin son Pariser Zeitung chez le même marchand de journaux. Et, chaque matin, le kiosquier lui répète :
– Tiens, voilà ton journal, grand con.

À la longue, l’Allemand finit par se poser des questions, et demande à un Français, dans la rue, la signification de « grand con ».
– Ça veut dire « grand conquérant », répond le passant.

Le lendemain, le soldat revient acheter son journal, comme à l’accoutumée.
– Tiens, voilà ton journal, grand con ! lui dit le kiosquier.
– Moi pas grand con ! s’exclame alors le soldat. Moi petit con, seulement. Hitler, lui grand grand con !

La résistance de la couture

À la Libération, le général de Gaulle passe en revue un détachement de F.F.I. Alignés devant lui, bombant le torse, ce ne sont que des colonels ou des commandants, la poitrine couverte de décorations. Puis, tout au bout de la file, de Gaulle aperçoit un petit résistant qui ne porte que des galons de lieutenant et une unique décoration.
– Alors, mon gaillard ! fait le Général en se plantant devant lui. On ne sait pas coudre ?