Un bateau fait naufrage et il n’y a que trois rescapés : un Allemand, un Français et un Juif. Ils arrivent à nager jusqu’à une île pas tout à fait déserte, puisque peuplée d’éléphants… mais aucun humain. Ils ont bien récupéré quelques caisses de leur bateau. Malheureusement ce n’est que des tonnes de papier et de l’encre à profusion. Dommage…
Ils restent des mois sur l’île et apprennent à y vivre. Mais ils s’ennuient un peu. Et l’un d’eux a une idée :
– Nous devrions écrire des livres sur les éléphants, que nous côtoyons beaucoup ici. Comme si un jour on vient nous repêcher, nous pourrons éditer nos livres, et ne pas être exclus de la vie sociale du pays.
L’idée est bonne, elle est adoptée. Au bout d’un mois l’Allemand dit qu’il a terminé. Il montre son manuscrit. Il fait 200 pages et s’intitule : « La vie sociale des éléphants ».
Deux mois après le Français a fini son bouquin. Il fait 800 pages et s’intitule : « La sexualite des éléphants ».
Le Juif traîne. Enfin, un an plus tard, son livre est écrit. Ce sont trois tomes de mille pages chacun. Le tout s’intitule : « Les éléphants et la question juive ».