Poésies

Religion

J’étais adorateur
Du néant, de la nuit
Et j’avais en mon cœur
Vide béant de l’ennui
Je ne croyais en rien
Mais je faisais le bien
En voyant l’ironie
Du bonheur qui se nie
De la joie des autres
Me faisait l’apôtre
Et leur disait l’amour
En l’ignorant toujours

J’avais comme religion
De parler de passion
Sans jamais savoir
Sans jamais d’espoir

Par l’amour d’un cheval
Tu es née à la vie
Aimée d’un animal
Tu pris goût à l’envie
Qui t’avais délaissée
A chaque fois blessée
Tu appris la tendresse
En donnant des caresses
A quelqu’un qui jamais
Ne te les refusait
Et les hommes riaient
Car tu leur échappais

J’avais comme ambition
De vivre la passion
De donner tendresse
A une prêtresse

Et mon feu s’éteignait
Quand ton feu s’allumait
Et ma foi se perdait
Quand ta foi te brûlait
Une étoile mourrait
Et une autre naissait
Je mourrais d’attendre
Tu rêvais d’entendre
Ce qu’il ne t’a pas dit
Et la vie tu maudis
Ce qu’il n’a pu te dire
Moi je saurais le lire

On ne m’écoutait pas
Et l’on riait de moi
Comme un animal
Moi j’étais banal

Je ne l’ai pas connu
Mais le connais en moi
Et je t’ai reconnu
Parce qu’il rêvait de toi
Il était dans mon cœur
Ce cheval du bonheur
Qui n’a pas pu parler
Mais qui t’a regardé
Moi tu m’as écouté
Et ce que je t’ai dit
Ce que j’ai raconté
C’est un peu lui aussi

Un jour tu aimeras
Celui qui te diras
Tout ce qu’il n’a pas pu
Mais avec toi vécu

Et à chaque instant
Ton visage me revient
Si je suis méritant
Alors je serais tien
En marchant avec lui
Tu connaissais la paix
Et toujours tu as fui
Ce que l’homme happait
D’abord ta liberté
Et après ta pensée
Je ne te prendrais rien
Car tu es tout mon bien

Sauras-tu cavalière
Voir cette lumière
Qu’un homme sans foi
Allume pour toi

Ne me regarde pas
Je me trouve si laid
Quand je suis près de toi
Quelle chance il avait
De n’être pas jugé
D’après les critères
Et tous les préjugés
Des crétins sur terre
Mais avec ton regard
Qui parfois s’égare
A me faire rougir
A me faire plaisir

Moi rongé de défauts
Trouverais-je les mots
Tout ceux qu’il te faut
Pour me trouver beau

Dans nos discussions
Tu es ma religion
Ma folie, ma passion
Car tu es tous mes vœux
Moi jamais je ne veux
Que nous nous fâchions
Sauras-tu comprendre
J’ai appris à donner
Et à ne pas prendre
Je saurais t’étonner
En te prenant la main
En parlant de demain

Toi qui est déesse
Pardonne ma bassesse
De m’imaginer
Que tu peux m’aimer

Ce que moi je pense
N’a pas d’importance
Mais c’est toi femme-enfant
Que j’aime éperdument
Si je devais mourir
Ne plus jamais écrire
C’est ce dernier poème
Qui te dira je t’aime
Et tu découvriras
Que ce qui me fait peur
Quand tu es à mon bras
S’appelle le bonheur

Je ne peux te donner
Qu’une prière, une envie
Pourras-tu m’aimer
Comme tu l’aimais lui ?

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

La part des choses

Quand tu m’as pris la main
Avais-tu fait le lien
Avec ce qu’un gamin
Ecrivait en chemin
Mon premier poème
Chantait ma vie même
Avec ma main tendue
Avec l’espoir perdu
Dix ans se sont passés
Et mes rêves espacés
J’apprenais à lutter
Pour la réalité
Un dimanche divin
Nos folies d’écrivains
Nous avaient réuni
Le silence et le cri
Et moi l’âme esseulé
Je voulais consoler
Grave erreur j’ai commis
Car tu m’as compris
Et je t’ai dit danger
Car je risque d’aimer
Mais le mal était fait
Et mon amour naissait
Ridicule garçon
Amoureux d’un glaçon
De sang chaud pétrifié
De larmes consumé
Ridicule perdant
Amoureux d’un diamant
Qui connut dans sa vie
Tellement mieux que lui
Je n’ai pas la beauté
Je n’ai que la pensée
C’est bien insuffisant
Pour être attirant
Comme Brel le chantait
Si un seul jour j’étais
Le contraire de moi
Beau et con à la fois
Beau pour ne pas subir
Con pour ne pas souffrir
Rêve impie d’un païen
Qui ne vit jamais rien
Tu vois j’avais raison
Car tu sais dans le fond
Que tu as les atouts
Qui font d’une vie tout
Tu es jeune et belle
Et tu seras celle
Qui connaîtra l’amour
Et moi viendra mon tour
A l’âge où les années
Les passions ont calmé
L’amant devient ami
Et le corps un défi
Alors on m’aimera
Pour ce que j’ai en moi
Pour une vie heureux
Etre sage est précieux
Je sais ce que je vaux
Mais ne suis pas dévot
J’aime à l’intérieur
Mais ne suis pas gêneur
Et je me fais petit
Pour que mieux l’on m’oublie
Mais à toi j’ai pu dire
Que j’ai vécu le pire
Et je veux que tu saches
A quel point l’on s’attache
A t’avoir près de soi
A parler avec toi
Et ceux qui médisants
N’en seraient pas content
Oublie-les à jamais
Ils ne te méritaient
Et ne t’inquiète pas
Si je dis ces mots-là
A défaut d’être amant
Je serais confident
La vie m’a peu donné
J’ai appris à garder
Ton cœur est blessé
Le mien cicatrisé
Tu connais tes débuts
Moi la fin j’ai vécu
Toi tu as l’avenir
Le mien n’est que soupir
Plutôt que la pitié
Je préfère l’amitié
Mais permets que je rêve
Un moment de trêve
Pour mon cœur en hiver
A un autre univers
Où je serais pour toi
Ton cheval de Troie
Conquérant d’Hélène
De tes amours la scène
Parle-moi encore
De tes amours si forts
Steve ou Visegrad
Comme un camarade
Je t’écouterais
Et partagerais
Tes peines et tes joies
Comme si c’était moi

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Pleurs

Ne sèche pas tes larmes
Continue à pleurer
Ce sont tes seules armes
Dans un monde éploré

Et je t’ai écouté
Me dévoiler ton âme
Tes yeux ont tant brillé
Quand tu parlais des drames
Et ton cœur s’est serré
Comme celui d’une femme
Qui ne veut pas montrer
Que le malheur l’entame

Ne sèche pas tes larmes
Continue à pleurer
Si tu savais ton charme
Quand tes yeux sont mouillés

Et ta main s’est levé
Comme un charmant barrage
Et tu as essuyé
Tes yeux mais pas la rage
Qui t’a illuminé
De l’halo sans âge
De l’être isolé
Qui veut tourner la page

Ne sèche pas tes larmes
Continue à pleurer
C’est mieux que le vacarme
De tes cris étouffés

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

Pensée 7

Les yeux dans le silence
Lancent de plus doux aveux

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.

A qui le dédier

Héritage déçu
D’une enfance perdue
Eclats de verre brisé
D’une mémoire déchirée
Les hommes qui t’ont blessée
L’amour t’a délaissé
Et pourtant tu souris
Alors que tout est gris
N’est-ce pas merveilleux
Car tu as fait à deux
Et la vie et l’amour
Car tu auras toujours
Visions de cette union
Echos de la passion
Irradiant le malheur
Et lorsque tout à l’heure
Servant tes souvenirs
A moi, au vent pire
Eclatait ta beauté
Dans tes rêves ôtés
Garde en toi la lueur
Que j’ai vu du bonheur
Regardant par tes yeux
Du passé tes aveux
A ton temps avec lui
Tes galops sous la pluie
Détruit qui dit du mal
Que l’on aime un cheval

Lazzi

ATTENTION : Ce texte est une œuvre originale, déposée auprès de la SGDL. Toute reproduction sans accord préalable de l’auteur est strictement interdite.